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Suivi de la biodiversité mondiale : un cadre encore trop incomplet pour transformer l’ambition en action

Un article publié dans Nature Ecology & Evolution le 10 juin 2025 alerte sur une faiblesse structurelle du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal : les indicateurs actuels ne permettent de couvrir que 47 % des cibles mondiales, laissant 12 % totalement non suivies. Ce constat, formulé dans un contexte d’urgence écologique, a des implications directes pour les entreprises, en particulier celles soumises à des exigences de transparence accrues (TNFD, CSRD, CSDDD…).  



Pourquoi ce déficit d’indicateurs pose problème

Un suivi incomplet freine la prise de décision. Les entreprises ont besoin de données claires et comparables sur l’état de la biodiversité pour :

  • comprendre leurs impacts et dépendances,

  • anticiper les risques financiers et réputationnels,

  • produire des reportings crédibles pour les parties prenantes.


Or, ce manque de granularité limite à la fois la capacité à piloter des plans de transition et à valoriser les efforts engagés.


Par ailleurs, les données disponibles sont inégalement réparties

  • Certaines zones géographiques, comme les tropiques ou les territoires agricoles intensifs, restent peu suivies.

  • Les indicateurs existants sont souvent génériques et peu exploitables au niveau local ou sectoriel.



Des pistes d’amélioration partagées par les chercheurs

Les auteurs du rapport plaident pour :

  • un renforcement des capacités de suivi au niveau national,

  • le développement de jeux de données harmonisés, compatibles avec les exigences du cadre TNFD,

  • une meilleure intégration des données issues des entreprises, ONG, territoires et centres de recherche.



La vision de DT Master Carbon 

Chez DT Master Carbon, nous considérons ce diagnostic comme un signal fort : pour atteindre les objectifs du cadre de Kunming-Montréal, il faut outiller les acteurs économiques, non pas en créant des solutions parallèles, mais en connectant leurs efforts aux indicateurs mondiaux.


Notre analyse :

  • L’entreprise a un rôle clé dans la régénération de données utiles : à travers ses pratiques agricoles, forestières, industrielles ou foncières, elle génère des signaux de biodiversité exploitables.

  • Il faut dépasser une logique de conformité et entrer dans une logique d’alignement stratégique avec les cibles mondiales.

  • La biodiversité ne se pilote pas seulement avec des satellites ou des bases scientifiques : les données locales, les proxys métiers et les approches écosystémiques doivent être revalorisés.



Transformer le déficit en opportunité

Le manque d’indicateurs ne doit pas freiner l’action. Il peut, au contraire, ouvrir la voie à:

  • une standardisation ambitieuse des données biodiversité d’entreprise,

  • une coopération accrue public-privé pour renforcer le socle de données,

  • un dialogue stratégique avec les régulateurs et investisseurs.


Chez DT Master Carbon, nous nous engageons à faire le lien entre les objectifs globaux et les leviers d’action concrets, à l’échelle des filières et des territoires. Pas seulement pour répondre à une obligation, mais pour construire un pilotage intelligent de la performance environnementale.



 
 
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