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Décryptage 2024 : la décarbonation française marque le pas, les entreprises face à une nouvelle donne

1,8 % de baisse des émissions en 2023. C’est le chiffre mis en avant ces derniers jours par le CITEPA dans son rapport annuel Secten, confirmant une réalité préoccupante : la France est loin de la trajectoire qu’exige sa Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC). Après une année 2022 encourageante (-5,8 %), la dynamique ralentit. Et avec elle, l’élan nécessaire pour tenir les objectifs climatiques à horizon 2030.



Un coup de froid sur la transition

Cette stagnation n’est pas qu’un signal statistique : elle révèle un épuisement des leviers “faciles” (sobriété conjoncturelle, effet météo, baisse de la production industrielle) et la nécessité de changer d’échelle en matière de planification, d’investissement et d’outillage.


Décryptage sectoriel : où en est-on ?

  • Transports : Première source d’émissions en France, ce secteur stagne malgré la montée en puissance des véhicules électriques. Le report modal et l'électrification restent insuffisants à ce stade.

  • Bâtiments : La rénovation thermique progresse, mais trop lentement face aux besoins. Les effets météo et l’inflation énergétique ont contribué à une baisse… conjoncturelle.

  • Industrie : Les émissions baissent, mais davantage du fait de la baisse d’activité (notamment dans l’acier et le ciment) que par transformation profonde.

  • Agriculture : Les émissions reculent légèrement, mais sans inflexion structurelle. Le recul du cheptel et l’usage d'engrais expliquent la tendance.

  • Puits de carbone : Le grand absent. Les forêts françaises n’absorbent plus qu’une fraction du CO₂ espéré. Sécheresses et maladies forestières fragilisent la contribution naturelle au bilan.


Un objectif raté… pour 1,4 Mt CO₂e

Le bilan est clair : le budget carbone 2019-2023 est dépassé si l’on inclut le puits de carbone. C’est un écart minime (1,4 Mt), mais symboliquement fort : la neutralité 2050 exige des trajectoires nettes, pas seulement des baisses ponctuelles.


Les entreprises : de la réaction à la stratégie

Dans ce contexte, les entreprises n’ont plus le luxe d’attendre. Si certaines ont initié des démarches volontaires (bilan carbone, plans de transition, outils ESG…), la faiblesse de l’outil public pousse à l’action privée.


Les enjeux :

  • Se mettre en conformité avec les réglementations à venir (CSRD, SBTi, taxonomie…).

  • Piloter les risques physiques, réglementaires et réputationnels.

  • Préparer des investissements sobres et résilients.

  • Anticiper l’évolution des marchés, des attentes clients et des financements.



Ce que montre ce rapport ?

Les engagements ne suffisent plus. L’exécution et le pilotage deviennent les clés d’un climat stabilisé et d’une économie compétitive.


Vous voulez savoir où vous en êtes sur votre trajectoire climat ? Parlons-en.


 
 
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